dimanche 1 février 2009

Le Chardon



L'association "Saint Rémy de Provence, Patrimoines et Perspectives" vient de publier le numéro 27 de son Bulletin "Le Chardon", qui met l'accent, comme à son habitude depuis environ 15 ans, sur certains points précis associés à l'environnement et au cadre de vie de Glanum et de ses environs.

Le Chardon est constant et précis dans ses remarques mais également attentif aux préoccupations des habitants de Saint Rémy.
Un bulletin nécessaire pour le "mieux vivre" dans les Alpilles.

- Le Chardon. B.P:97. 13533 Saint Rémy de Provence cédex.

Léo

vendredi 9 janvier 2009

2009, l'année des deux trous!



En remontant l'Arietade (2)...

Les deux trous sont à la mode en ce début d'année et au hasard d'une ballade dans les Vallons de La Caume, de la neige jusqu'aux genoux en compagnie des gosses ivres de roulades et de bonheur, Achille (le chien) veillant à ce qu'aucune boule de neige ne se perde dans les buissons de Buis, nous les avons contournés!
Effectivement les deux trous sont un repaire dans le paysage du massif, utiliser leur image comme un symbole est plutôt une bonne idée, à rajouter dans la liste des si nombreux attraits de notre belle région.
Attraits que le PNRA (Parc Naturel Regional des Alpilles)se charge de répertorier et de mettre en valeur, car, en effet:

"La richesse des Alpilles repose sur une nature exceptionnelle et ce territoire exerce un attrait important, que ce soit pour les pôles urbains environnants ou les touristes plus lointains. Or actuellement, la fréquentation ne fait l’objet d’aucune coordination globale et ne prend pas en compte la capacité écologique des espaces à supporter les différents types d’usages. De plus, la diversité des acteurs du patrimoine naturel et la dispersion des responsabilités rendent difficiles la définition d’un projet commun et la coordination des actions.
Aussi, la gestion des espaces naturels de manière plus cohérente et concertée constitue un préalable pour organiser une fréquentation respectueuse des sites sensibles."




Donc, le Comité de Pilotage attaché à la fréquentation du Massif va se mettre au boulot, sous la vigilance experte de la "Commission du patrimoine et des activités humaines", gendarme de l'autorité.

En espérant que les deux trous ne se transforment pas en double zéro...

Léo

dimanche 19 octobre 2008

La vingt quatrième pose.



Récit (1)

Rien ne vaut un bon petit déjeuner pour lutter efficacement contre cette sensation d'impuissance. Il venait de passer une nuit éprouvante à tenter une nouvelle fois de fixer sur image l'Effraie du Vallon Saint Clerg, celle qui contrairement à ses congénères qui ont choisi les ruines de Glanum, niche tout en haut du chemin, dans les cèdres en direction de la Caume.

Une nouvelle fois le papier était resté désespérément noir. Il cherchait d'où venait l'erreur, corrigeant les scénarios après coup, les polissant et les modifiant jusqu'à ce qu'ils prennent une tournure qui lui soit agréable. Était-ce le révélateur?
Les différents films qu'il avait utilisés jusque là n'étaient-ils pas adaptés à cette lumière de la nuit si spéciale de ce lieu hanté des Alpilles? Son pied avait-il une nouvelle fois bougé ? Lorsque la chouette, de manière lancinante avait crié et recrié comme pour annoncer aux habitants du Vallon qu'elle venait de pondre ses oeufs dans les astres. Sa sensibilité, cet état qui d'ordinaire donnait à ses photos une force que seuls quelques initiés pouvaient déceler, était durement touchée.

Il se réveilla en sursaut, les tympans bourdonnant d'avoir trop vibré sous la violence de ses rêves, la cafetière était renversée sur la table, le café dégoulinait dans sa chaussure gauche. Le manque de sommeil lui embrouillait l'esprit, mais il se devait un dernier effort, il ne pouvait pas abandonner après trois mois de patience et de traques nocturnes bi-hebdomadaires pour enfin voir apparaître dans le bain l'image de l'Effraie du Vallon Saint Clerg.

La prochaine nuit de pleine lune devait être après demain, les services de la météo prévoyaient donc une nuit claire, le mistral glacial de cette mi- décembre devant nettoyer toute traînée nuageuse, la luminosité nocturne serait donc à son maximum. l'idéal pensa t-il pour tenter une nouvelle fois - la dernière?- sa quête de l'instantané.

Le rodage, les habitudes prises ces dernières semaines étaient autant de points positifs, autant de conditions favorables n'avaient encore pas été réunies. Cependant le mistral devait forcir ces prochaines quarante huit heures, mais à quoi bon se plaindre de la pluie ou du vent puisqu'ils existent. Cette fois-ci, il en était maintenant persuadé, il réussirait; il avait tout analysé, tout prévu, ces derniers temps cette obsession lui avait fait négliger toutes les autres activités physiques ou de l'esprit qui étaient habituellement les siennes. Il avait joyeusement entassé des piles de livres et de publications traitant de l'Effraie et de ses habitudes, il avait même abandonné les quelques ouvrages soigneusement sélectionnés relatifs au sujet qui le passionnait plus que tout autre: le sexe.

En route vers les cèdres du Vallon Saint Clerg, en route pour cette ultime tentative. Il était dans une jubilation qui frôlait l'extase. Le chemin qui montait derrière Glanum lui était maintenant devenu familier, il se sentait en peine rédemption, semblable à quelque pieux chevalier quêtant le Graal.

La mise en place s'était avérée plus facile que les autres fois, la clarté exceptionnelle de cette nuit d'hiver lui favorisait la tâche. Objectifs, filtres, pellicules étaient à portée de main, deux pieds sur lesquels reposaient ses deux appareils les plus perfectionnés, permettaient les angles les plus subtils, son champ d'action n'avait jamais été aussi bon.

Dans l'attente, il esquissa quelques pas de danse.

"Que ceux qui dansent fassent preuve de prudence sous le plancher de la maison se tient le diable qui les menace."

Ce dicton des noirs d'Amazonie lui vint à l'esprit. Inutile, un haussement d'épaules lourd de dédain envers lui-même pour s'être laissé aller le ramena à l'essentiel.

Qu'elle était grande cette Effraie! Plus, beaucoup plus que les trente cinq à quarante centimètres habituels. Il distinguait chaque détail de son plumage à travers l'objectif, ses ailes rousses, son ventre très clair tacheté de gris, jusqu'à ses yeux cernés d'une collerette de plumes. Cette fois-ci, son long cri aigu ne l'avait pas perturbé.

Clic-clac... Clic-clac... Un premier, puis un second film issu du deuxième appareil. La plupart de ses prises de vue devaient être réussies.

Maintenant, il lui semblait que sa vie entière n'avait été qu'un prologue destiné à l'amener à cet état de grâce. Il dévala plus vite encore que d'habitude les cinq kilomètres du chemin, pour enfin s'installer dans le labo. D'ordinaire, ce périple lui semblait semé d'embuches, mais cette nuit-là, ce trajet était une arche chatoyante qui l'emmenait au dessus d'un Rubicon sacré.

Quelle effroyable sensation, quelle humiliation, le premier film était désespérément noir. Rien, absolument rien, ni les branches du cèdre, ni les étoiles, ni même la lune et encore moins de chouette... Mais dans les cas les plus désespérés, il se réfugiait dans cette obstination qui devenait alors un talent, pour transformer les inconvénients en avantages. Il se dit qu'à coup sûr, le second film était le bon, d'ailleurs il l'avait bien perçu lors des prises de vues, l'Effraie lui avait même fait un signe d'acquiescement en dodelinant de la tête en lui décochant une bonne dizaine de clins d'oeil.

Boire maintenant ? Quel intérêt ?
Il balaya cette intention, cette bouteille de Dom Pérignon, il la boirait bien entendu, mais après, seulement après...

A la vingtième pose, alors qu'une démoniaque sensation d'abandon commençait à l'envahir, la première image apparut. Floue, mi homme, mi oiseau, pas de branches, pas d'arbres, pas d'étoiles, seule la lune, derrière, ironique et joufflue.

La vingt et unième était déjà plus nette, il avait légèrement modifié la durée du bain, les contours du sujet étaient précis, on dirait un enfant avec des ailes.

La vingt deuxième accentua sa frénésie, il mourrait de soif et de grosses gouttes de sueur s'écoulaient sur ses tempes et entre ses omoplates. Il y avait la lune, et devant souriant, serrant dans ses petites mains potelées un instrument de musique qui ressemblait à une trompette, se tenait un ange.

Au vingt troisième cliché, l'ange avait porté la trompette à sa bouche et l'on devinait sur l'image le son aigu qui devait en sortir.

Le développement de cette photo, la vingt quatrième pose, n'était pas simple; des tremblements convulsifs agitaient ses mains, il lui devenait très difficile de ne rien renverser, de pouvoir encore se concentrer sur cet instant, il irradiait de bonheur, il chantait, il parlait, il s'était même pissé dessus.

L'ange était là, sur le papier, il jouait de la musique et le regardait lui, le photographe.

Léo

“Il existe sur la terre un monde d'imagination où abondent les formes animales qui s'ébattent et font de la musique.”
Vincent Doucet

jeudi 16 octobre 2008

A la recherche de l'identité des Alpilles!



En remontant l'Arietade (1)...

Dieu que le titre de cet article est ronflant!...
Au départ de l'idée il y a le Parc, oui, le Parc Naturel Regional des Alpilles, PNRA pour les initiés, à vrai dire il y a un petit moment qu'on tournait autour, on se demandait seulement où on allait pouvoir trouver l'angle d'attaque, le créneau porteur, eh bien voilà c'est une question d'identité!
La journée des Parcs à la fin septembre nous avait pourtant inspirés, mais voilà ce fut mitigé comme ambiance, buffet un brin restreint et les Saint Rémois ne se sont pas vraiment déplacés pour fêter le Parc, logique aussi c'était un jour d'Abrivado, pendant les fêtes de Saint Rémy...

Identité donc, bien vu, car les grands travaux sont maintenant programmés, les équipes se mettent en place et nous allons bientôt entrer dans le concret... sur le terrain.

Ainsi donc 24 personnalités représentatives du territoire vont être prochainement passées sur le grill d'une éminente sémiologue afin de lui raconter "leurs" Alpilles, secrètes ou publiques et le verdict ne tardera pas, ces 24 cartes postales seront le reflet de l'ambiance dans laquelle nous vivons, le témoignage de notre existence, nous aurons une âme véritable, celle que l'institut Cassiopé nous aura fabriquée.

Bientôt les implants?

(a suivre...)

Léo

dimanche 21 septembre 2008

Quand le Jazz est là!


VIE CULTURELLE
Voici donc le jazz de retour à Saint Rémy!

Le souhait s'est donc réalisé, nous sortons chaque soir au nouveau Festival de Jazz, "Jazz à Saint Rémy", inspiré des heures chaudes de l'hôtel de Lublières (Maison de l'amandier), trente ans après...Et ce n'est pas faire injure aux multiples tentatives de renouveau qui ont vu le jour durant cette période, mais n'ont pas abouti à une véritable reconnaissance.
Le cadre est idéal, la cour de l'Hôtel de Sade, au coeur du Saint Rémy historique, le public est présent et l'ambiance des plus sympathiques, de plus le programme de cette première édition est sympa sans être inaccessible pour un public occasionnel, Sinatra, Salsa, Gainsbourg, Be Bop... il y en a pour tous les goûts et c'est bien l'essentiel.

Un brin de fraicheur automnale dans les fins de soirèes peut laisser envisager un autre choix de dates , le souci des organisateurs semble se situer dans le fait que l'an prochain et peut être les années suivantes, l'Hôtel de Sade ne sera pas accessible pour cause de travaux importants.

Il reste donc à trouver à Saint Rémy, l'endroit adhoc, culturel, symbolique et convivial pour poursuivre le retour du Jazz et que la java s'installe!

Léo

dimanche 31 août 2008

Politiques culturelles et chemises à fleurs *

Illustration: Le Bal. André Hambourg

VIE CULTURELLE

Le substrat intellectuel et culturel de notre belle région se suffit à lui même, il s'auto-nourrit, s'auto-satisfait des titanesques challenges boulistes, des gigantesques et innombrables courses de nos jolis toros nourris au bon foin de Crau dans ces magnifiques enclos des contreforts des Alpilles (dont ils s'échappent parfois et dont la capture et/ou l'abattage au fusil à lunette font les choux gras de la presse people), lâchés régulièrement et de plus en plus souvent, entre Pâques et La Toussaint dans leur second espace naturel qu'est la ville (ou le village), cité alors cadenassée comme s'il s'agissait de l'endémie du siècle; dès la nuit tombée et aussi le jour, chiant en galopant, poursuivis par les cris que l'écho amplifie, la fumée des brochettes et le rot du pastis, encornant de çi, de là, un hollandais rêvasseur ou une aventurière complètement bourrée.

Que neni les paysages peints par Van Gogh, d'ailleurs ils sont pleins de ronces et pour y arriver, il faut faire attention à ne pas mettre le pied sur un piège à renards.
Que faire d'un musée devenu entrepôt de machines outils après une trop longue moisson de chardons et dont les horaires d'ouverture ne collent pas vraiment avec notre temps libre à nous.

Aller à la bibliothèque, consulter quelques livres ,voir une expo de photos branchée ou assister à une conférence sur les traditions Provençales, m'apparait être une excellente idée, mais c'est toujours un peu difficile pour se garer en bas, sur le boulevard, ils sont rapides les agents municipaux, à chaque fois que je prends un P.V c'est toujours un nouveau qui me l'a mis sur le pare brise et comme je ne connais que les Saint Rémois...

La musique classique, on a bien essayé, mais dans l'église, ça nous fait de la peine.

On espère que cette année, il y aura un nouveau Festival de jazz, parce que cela fait maintenant trois ans qu'on a plus de musique... sauf dans les restaurants, Maryvonne, elle me le dit toujours, c'est bien le jazz qu'on préfère, on aime bien y aller, on rencontre des gens qui viennent d'ailleurs, après on va au restaurant avec les petits et cela me permet de porter la dernière chemise Oulivades que ma mère m'offre chaque année à mon anniversaire.

Pour la féria du 15 Août je les mets toutes, parfois je me change 2 fois dans la journée, les fins d'été sont chaudes depuis trois ou quatre ans...

La féria c'est un rituel, Maryvonne sort avec moi le 15 et parfois le 16, les autres jours elle reste au mas avec la famille, elle dit que deux jours de fête cela lui suffit, et puis on n'arrive jamais à la fin des apéros, quand ça arrive à la tienne, il y a toujours un nouveau camarade qui arrive pour une tournée supplémentaire, les amis, il n'y a rien de mieux!
Quand je suis avec eux, comme cela, je laisse mon esprit s'échapper du zoo que je lui ai construit et s'ouvrir assez largement afin de permettre à mon âme d'applaudir et de chanter.
Dieu qu'on est bien en Provence!

Léo
* Récit publié dans sa version originale dans le n° 5 de l'Olive (Eté 1999)

samedi 30 août 2008

Les Cabanons des Alpilles


Un hommage à Louis Poulet.

PAYSAGE



Immortalisés par Pagnol et Giono, comme beaucoup d’autres coutumes, les cabanons de la campagne Provençale vieillissent mal.
Dans les Alpilles, l’extrême état de vétusté atteint par bon nombre d'entre eux nous laisse penser qu'il est temps de leur consacrer images et littérature dans le but de conserver une forme de témoignage avant que le temps ne fasse définitivement son oeuvre et que disparaissent ces dépendances rurales après un siècle ou plus de services agricoles et d'instants de loisirs.
Suivez nous dans ce périple initiatique, découvrez cet aspect du monde rural Provençal, ces cabanons rustiques, pour la plupart abandonnés par leurs propriétaires mais faisant bien souvent partie intégrante de paysages charmants à vous couper le souffle.



Le Cabanon... celui de l’opérette marseillaise ?
Celui des pêcheurs du Vieux Port et de la Côte Bleue ?
Symbole des évasions dominicales, d’une fuite vers le soleil et l’enthousiasme avec pétanque et pastis ?
Non, simplement, le cabanon refuge des gens du travail !



Il surgit, dans un coin de terre, là-bas au fin fond des paluds, dans les vallons ou bien en haut des collines dans les Alpilles, toujours modeste avec ses variantes d’installation et des tentatives confortables à seule fin de rendre agréable ce paisible bâtiment dédié au labeur.



Généralement, une pièce avec un coin de cheminée, de rares ustensiles ménagers, un cruchon, un trépied pour les cuissons et bien rangés, les outils du travail du moment ou pour plus tard, ceux de la récolte.



Celui des Paluds est plus vaste, plus haut. A la pièce pour les gens s’ajoute l’étable du cheval, de la mule ou de l’âne, avec au-dessus un plancher pour entreposer le foin et devant le platane nécessaire pour un ombrage réparateur ou une treille de raisins gourmands.



Le cabanon, par son agencement extérieur, souligne le choix des propriétaires et atteste de son importance, tant ménagère que culturelle.
Son héritage est bien lointain, la forme la plus connue s’atteste en ces jours par les bories du Luberon, uniquement en pierres sèches, qui furent aussi bien des lieux d’habitat temporaire que des granges pour les récoltes.



Ici, entre Durance et Alpilles, le cabanon succède à la grange, cette première forme d’abri pour les récoltes ou les animaux. Elle régnait dans les campagnes lorsque l’habitat résidait à l'intérieur des remparts et que les gens venaient chaque jour sur les lieux de leurs travaux.



La grange fut d’abord une cabane, recouverte de paille et de végétaux. Comme telle, elle a sa fête, la fête des cabanes, incluse dans le calendrier des fêtes juives et elle se commémore par une sortie aux champs pour célébrer les moissons.



Puisque le rituel liturgique affirme sa lointaine existence, acceptons dans nos jours d’en voir la suite historique.
Le Souvenir du cabanon nous en donne toute la richesse, celle des espoirs, celle des jours laborieux, celle des plaisirs. Il ne pouvait y avoir de terres souvent éloignées du mas, sans leur cabanon, il était le deuxième abri du travailleur.



Le lieu exclusif d'une halte dans le labeur, le témoin des efforts, de ces instants de repos qui suivent les repas, moments de sieste ou de réchauffement auprès de l’âtre réduit.
Le cabanon imposait son défi aux intempéries, il représentait le signe évident d’une richesse qui donnait au paysan d’alors, le réconfort d’éviter la menace des éléments.
En dehors des saisons de travail, le cabanon permettait l’escapade, utile ou capricieuse, y aller signifiait un espace de liberté sur les obligations conventionnelles.



Plus tard, combien prirent le chemin du cabanon quotidiennement, pour y voir proliférer le jardin, ranger les outils, aménager un coin de confort douillet échappant aux servitudes ménagères, sans plus et pour l'après des indiscrétions, il faut imaginer d’autres escapades où le romantisme trouve sa place, sauf le respect absolu des convenances.
De ces temps, le cabanon demeure le témoin, des moeurs et des habitudes, des besoins et des plaisirs. Luxueux ou rustique, il justifie d'une époque où le travail s’accompagnait de célébrations rurales et païennes.



Un lieu libéré des conventions, un lieu de mémoire à respecter et, si quelques uns célèbrent encore cette cérémonie du retour au cabanon par une journée de détente et d’éloignement des servitudes de la cité; avec eux, observons les pans de murs qui se dressent, pignons démunis, portes béantes.



Parcourons les sentiers et les drailles, arpentons terres et collines pour y redécouvrir la joie et les plaisirs du cabanon.

Louis Poulet






Léo